SOITIl y a quatre-vingts ans, il a choisi l’alternative La Corogne un personnage clé et un axe de la culture espagnole. Luis Miguel Dominguín. Un personnage dont la taille ne s’inscrit pas encore pleinement dans l’histoire d’un pays qui a tendance à regarder avec attention et dédain les toreros qui, pendant de nombreuses années, ont été la seule et la plus grande attraction sociale et culturelle du pays. Espagne. Quatre-vingts années d’alternative ont été accomplies, 53 depuis son dernier retrait de l’arène et 28 depuis sa mort. Après toutes ces années écoulées depuis ces événements, Luis Miguel C’est un personnage qui surpasse le fait d’être la plus grande figure de la tauromachie et l’un des plus illustres de toute l’histoire de la tauromachie. Dans un pays fermé hermétiquement, il circulait librement dans les mondes de tous les arts, notamment celui du cinéma, de la peinture et de la sculpture et, finalement, il était le point humain où se rencontraient les artistes européens de tous âges. Si le monde de la tauromachie a eu peu de figures de sa stature, le monde de la culture espagnole n’a plus jamais donné naissance à un personnage aussi décisif pour la rencontre des artistes, des tendances et des arts.

Culturellement, Luis Miguel C’était aussi un homme fait. Socialement, le meilleur ambassadeur de l’Espagne contemporaine. Politiquement, celui qui a le mieux traité le général Franc. En communication, une avancée des relations sociales. Si l’exercice consistant à éliminer de l’existence historique le nom de Luis Miguel, Le cours de la culture espagnole ne sera plus le même des années 40 jusqu’à sa mort. Naître dans un berceau et à des époques de disette et de pauvreté, au Quismondo (Tolède) de l’avant-guerre, sa tendance innée vers la scène et le cosmopolitisme a fait Espagne de la dictature n’avait pas plus de frontières pour lui que celles qu’il avait choisies pour sa liberté de mouvement, se déplaçant constamment vers Italie déjà France, dans leurs capitales, où se brassaient tous les «ismes» artistiques et dans les lieux de rencontre estivale des élites intellectuelles.

Il se produisit alors que les artistes américains, et surtout les écrivains et cinéastes américains, estimèrent que pour être tels, ils devaient vivre et s’imprégner de Rome et de Paris. Ils se sont également rencontrés Luis Miguel, le torero, lui procurant un aimant personnel sans précédent, une intelligence naturelle de privilégié et un attrait médiatique sans précédent. Dans son cercle d’amis, de relations et de connaissances, on retrouve la crème des grands de la culture internationale.

Ortega Y Gasset, Dalí, Gala, Jean Cocteau, Truman Capote, Welles, Mel Ferrer, Santos del Castillo, Hemingwaysans citer les actrices les plus reconnues de L’Europe  et Hollywood, La Cardinale, Audrey Hepburn, Lana Turner, Ava Gadner, Rita Haywort, Laurence Bacall, Rommy Sneiderentre autres. Cinéastes de Italie, dont le cinéma s’est démarqué avec le mouvement appelé « néoréalisme italien » de Fellini et d’autres grands, et les Français du Nouvelle vague, Ils se sont mis d’accord sur une table, une nappe, une plage ou un hôtel avec Luis Miguel. Et pour Luis Miguel.

D’un point de vue politique, il a soutenu son frère Dimanche (torero, membre du PCE, éditeur de Monde du travail, créateur de la première grande société de production cinématographique en Espagne, UNINCI et producteur du film primé Viridiana). Ils disent que lorsqu’on leur demande directement Général Franco ¿Luis Miguel, et lequel des frères est communiste ? Il répondit comme seuls les audacieux répondent : « Les trois, Excellence, « Nous sommes tous les trois communistes. »

Vous ne pouvez pas comprendre tout Dimanche, un caractère extraordinaire dans de nombreux domaines, sans Luis Miguel. Dès lors, la lutte de Monde du travail, le refuge des personnes clandestines et persécutées dans la maison familiale du Rue Ferraz à Madrid sans Luis Miguel. On ne comprend pas, pour donner un exemple graphique, Jorge Semprun sans Luis Miguel et sa puissance. Viridiana ou le cinéma espagnol n’aurait jamais existé sans Luis Miguel.

Laisser seul Picasso. Le plus grand de l’histoire est resté dans le Sud de la France, toujours à ses côtés Espagne, parce qu’il y avait des taureaux, qui faisaient partie de son essence vitale d’artiste, parce que Luis Miguel, ami, soutien affectif, confident, il était à deux pas. Autant de soirées avec les plus grands de la peinture, du cinéma, de la police, du divertissement depuis plus de 15 ans. Rassemblements, fêtes, conversations, transferts culturels, initiatives, accords, engagements des gens de l’art, une des grandes périodes de croissance du talent artistique mondial. ET Luis Miguel, au centre de tout. Le centre du monde de l’art.